Les personnes souffrant de maladies mentales sont dangereuses

Contrairement aux idées reçues, les personnes atteintes de troubles mentaux sont bien plus souvent victimes de violences qu’auteurs d’actes criminels. Pourtant, l’amalgame entre maladie mentale et dangerosité reste tenace, alimenté par une médiatisation biaisée et des préjugés profondément ancrés. Ces représentations erronées freinent l’accès aux soins et renforcent l’isolement des patients. Il est urgent de rétablir les faits pour mieux protéger et accompagner.

Faux.

  • Les personnes atteintes de maladies mentales sont dix fois plus victimes d’actes criminels qu’ils n’en sont les auteurs.
  • Hors les addictions, il n’y a pas de risque criminogène lié aux troubles mentaux. (1)

Pourtant, la dangerosité supposée des patients est au cœur des préjugés et idées reçues concernant les maladies mentales. La Fondation FondaMental a mené deux enquêtes avec Ispos en 2009 et 2014 (en partenariat avec Klesia) sur la perception que les Français ont des maladies mentales, qui confirment la très forte stigmatisation des malades.

Cette association entre maladies mentales et violence va à l’encontre des données disponibles : la littérature scientifique souligne que « dans les pays industrialisés, le taux d’homicide est compris entre un et cinq pour 100 000 habitants et que les troubles mentaux graves sont considérés comme responsables de 0,16 cas d’homicide pour 100 000 habitants. Pour ce qui concerne les homicides, les malades mentaux représentent donc, selon les pays, entre un criminel sur 20 et un sur 50 ». Cependant, le caractère « spectaculaire » de ces crimes et leur importante médiatisation, souvent assortie d’affirmations erronées, contribuent à la méconnaissance de ces maladies. Il n’est pas inutile, à cet égard, de rappeler que les personnes souffrant de schizophrénie et d’autres maladies mentales sont plus souvent victimes de violence que la moyenne de la population. (2)

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(1) Etude NESARC
(2) Etude Prévention des maladies psychiatriques : pour en finir avec le retard français. Fondation FondaMental et Institut Montaigne

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