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Louis Simon, lauréat de la bourse Jeune Chercheur 2018

Publié le 29 avril 2019

Après 6 ans d’études de médecine à Nancy, Louis Simon suit sa spécialité en psychiatrie (4 ans) à Lyon. Il a décidé d’interrompre temporairement son internat, pendant un an, afin de suivre le Master II «Neurosciences Fondamentales et Cliniques», à l’université Lyon 1. Il effectue son stage au sein de l’équipe ΨR2 du CH Le Vinatier, dédiée au développement de protocoles innovants de prise en charge thérapeutique au bénéfice de patientes et patients souffrant de troubles psychiatriques résistants.

Son projet de recherche porte sur la prévention de la schizophrénie. Il s’intéresse plus spécifiquement aux apparentés de premier degré de personnes vivant avec une schizophrénie.

Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre projet ? 

Le projet porte sur les apparentés de patientes et de patients souffrant de schizophrénie, plus précisément sur les frères et sœurs âgés de 18 à 30 ans. Cette population constitue un groupe à risque, avec une probabilité de développer la maladie 5 à 10 fois supérieure à celle de la population générale. Elle constitue donc un enjeu de santé publique majeur.

L’une des sources de déclenchement (ou de récidive) de la schizophrénie est le stress, dans ses composantes psychologiques ou biologiques. Il a été montré, chez les sujets sains, que ses conséquences néfastes sur l’organisme pouvaient être réduites par l’utilisation de la stimulation transcranienne en courant continu (tDCS). Cette technique consiste à utiliser un courant électrique continu de très faible intensité appliqué sur le cuir chevelu et de manière répétée pour stimuler des zones cérébrales précises. Notre but est de l’utiliser pour réduire la réactivité au stress des sujets et prévenir ainsi l’apparition de la maladie. 

SOUHAITEZ-VOUS, À L’ISSUE DE VOTRE MASTER II, POURSUIVRE UN TRAVAIL DE RECHERCHE EN COMPLÉMENT DE VOTRE TRAVAIL CLINIQUE ?

Oui, car je pense que ces deux fonctions sont complémentaires et s’enrichissent. Occuper à la fois un poste de clinicien et être impliqué dans des projets de recherche rend cette activité mixte très stimulante. Par ailleurs, le fait de travailler en lien direct avec les patientes et les patients permet de mieux comprendre les effets de nos travaux de recherche, et ainsi d’être plus pertinentes et pertinents dans la suite de nos études.

EN TANT QUE CLINICIEN, QU’ATTENDEZ-VOUS DE LA RECHERCHE ?

Davantage de thérapeutiques, notamment des outils de neuromodulation, afin de mieux soigner les malades atteints de troubles psychiatriques. Egalement, de meilleures pistes de compréhension du fonctionnement neurobiologique de ces pathologies, car contrairement à d’autres spécialités dont le fonctionnement est connu sur le plan fondamental, dans le champ de la psychiatrie, certains mécanismes cérébraux restent flous.

COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LA FONDATION FONDAMENTAL ? 

Je connaissais déjà la Fondation FondaMental depuis mes études de médecine à Nancy, car nous avions la possibilité de réaliser nos stages au sein du Centre Expert FondaMental dédié aux troubles bipolaires de la ville. Et aujourd’hui, le laboratoire où j’effectue mon stage à Lyon est aussi partenaire de FondaMental.

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