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Florence Baillin, Lauréate de la bourse Jeune Chercheur 2018

Publié le 16 juillet 2019

Florence Baillin se destine à la pédopsychiatrie et a le goût de la science. Son diplôme universitaire d’urgence psychiatrique en poche, elle poursuit une formation sur la thérapie familiale et s’inscrit en Master II de Neurosciences biologie intégrative et physiologie à l’Université de la Sorbonne. Elle effectue son stage à l’Institut Pasteur sous la direction du Pr Richard Delorme et du Dr Guillaume Dumas, au sein du laboratoire Génétique humaine et fonctions cognitives, dirigé par le Pr Thomas Bourgeron. Son projet : améliorer la compréhension des marqueurs cliniques précoces dans les troubles du spectre de l’autisme.

Des travaux ont rapporté une association entre la symptomatologie des TSA et des troubles psychomoteurs. Son projet cherche à étudier le lien entre ces anomalies motrices et les déficits sociaux retrouvés, en comparant les profils développementaux observés chez ces patients à ce qui est attendu pour l’âge.

 

Cette étude a pour but d’améliorer la compréhension des marqueurs cliniques précoces dans le TSA

En quoi consiste votre projet de Master 2 ?

Mon projet repose sur les technologies de l’interaction sociale, très prometteuses comme potentiels instruments d’évaluations diagnostique et thérapeutique dans les TSA. 

Dans cette étude, nous utiliserons le Human Dynamic Clamp (HDC), un paradigme expérimental dérivé de l’Hyperscanning, qui utilise un avatar virtuel pour simuler une interaction et permet ainsi une analyse simultanée de la coordination motrice et de la théorie de l’esprit (capacité à se représenter les états mentaux d’autrui).

Notre étude a pour but d’améliorer la compréhension des marqueurs cliniques précoces dans le TSA et notamment de générer des profils développementaux par groupe d’âge sur un plan moteur et social, et de valider dans une population pédiatrique la technologie du HDC.

L’enjeu est grand car, aujourd’hui, l’appellation troubles du spectre de l’autisme recouvre des formes très différentes de la maladie. Il est essentiel de parvenir à identifier des sous-groupes plus homogènes de patients afin de proposer des prises en charge adaptées. Pour mener à bien ce projet, nous travaillons en partenariat avec le service de pédopsychiatrie de l’Hôpital Robert Debré du Pr Delorme.

 

 Ce projet cherche à étudier le lien entre ces anomalies motrices et les déficits sociaux retrouvés, en comparant les profils développementaux observés chez ces patients à ce qui est attendu pour l’âge.


Souhaitez-vous à l’issue de votre Master 2 poursuivre un travail de recherche en complément de votre travail clinique ?

Oui! Je souhaiterais poursuivre ce travail de Master 2 au cours de ma Thèse de Médecine qui complètera cette recherche et l’enrichir d’une Thèse de Sciences dans le même domaine.

En tant que clinicienne qu’attendez-vous de la recherche ?

En tant que clinicienne, j’attends de la recherche qu’elle me permette d’améliorer ma compréhension des pathologies psychiatriques, d’améliorer ma pratique clinique et de continuer d’apprendre, de me maintenir informée des avancées actuelles en psychiatrie. L’univers de la recherche permet aussi de participer à des collaborations et des rencontres enrichissantes avec des professionnels issus d’autres disciplines.

Connaissiez-vous la Fondation FondaMental? Si oui comment?

J’ai connu la Fondation FondaMental lors de mon internat, au cours duquel j’ai pu effectuer un stage dans le service de psychiatrie du Pr Marion Leboyer, directrice de la fondation. Cela a été l’occasion d’assister à de nombreuses conférences scientifiques organisées par la Fondation FondaMental et de découvrir de nouveaux champs de recherche en psychiatrie.

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