Les troubles bipolaires font partie des troubles de l’humeur et sont une maladie sévère, fréquente et aux formes cliniques très hétérogènes. A cet égard, malgré un déficit de travaux en épidémiologie, les données de la littérature se recoupent, tant sur la prévalence que sur l’estimation du fardeau que représentent les troubles bipolaires.
Les troubles bipolaires, une maladie fréquente
La prévalence des troubles bipolaires est estimée à 2,4% de la population en Europe, aux Etats-Unis et en Asie.
En France, des travaux ont évalué la prévalence entre 1% et 2,5% de la population en France en considérant toutes les formes de troubles bipolaires, soit entre 650.000 et 1.600.000 personnes*. Médecins et experts s’entendent pour considérer que cette estimation est très probablement sous-évaluée.
Les troubles bipolaires, une maladie sévère
Dans une note de cadrage, la Haute Autorité de Santé rappelle également que « les troubles bipolaires ont été classés parmi les dix pathologies les plus invalidantes selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et restent associés à un taux important de suicide (11-19 %) ».
Les troubles bipolaires, parlons-en!
Pour autant, les troubles bipolaires ne sont pas une fatalité et de nombreux travaux scientifiques ont démontré qu’un diagnostic précoce associé à une prise en charge adaptée permettait d’améliorer le pronostic de la maladie. Informer le grand public et les médecins, lutter contre les préjugés et la stigmatisation sont donc indispensables pour améliorer le dépistage.
Mieux connaître et mieux identifier les signaux d’alerte sont essentiels pour améliorer la prise en charge des troubles bipolaires.
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* HAS, Troubles bipolaires : repérage et diagnostic en premier recours, juin 2014