Les patients atteints de troubles bipolaires présentent des déficits cognitifs (environ 30 à 50% des patients), y compris en dehors des épisodes thymiques aigus.
Les troubles cognitifs, invalidants au quotidien
Les patients atteints de troubles bipolaires se plaignent fréquemment de difficultés dans différentes sphères cognitives telles que la mémoire verbale ou les fonctions exécutives, mais aussi l’attention (1). Leur prise en compte ainsi qu’une prise en charge spécifique est très importante pour la qualité de vie de ces malades.
Les études récentes montrent que ces déficits ont un impact direct sur le fonctionnement général des patients, plus encore que les symptômes eux-mêmes, et y compris les symptômes thymiques résiduels longtemps mis en cause en premier lieu. Ainsi, les dysfonctionnements cognitifs pourraient expliquer que les patients, même en phase d’euthymie*, ne réussissent pas à retrouver un fonctionnement optimal (ces patients présentent un fort taux d’absentéisme au travail et de nombreuses mises en invalidité).
Il est essentiel de développer des stratégies thérapeutiques ciblées
La remédiation cognitive a été largement utilisée pour les patients atteints de schizophrénie et a montré son efficacité (2), et l’équipe de Barcelone du Pr Vieta a mis au point un programme de remédiation cognitive en fonction du profil cognitif des patients bipolaires. Le réseau des Centres Experts FondaMental Troubles bipolaires oeuvre à l’adaptation de ce programme en vue d’un déploiement ultérieur.
Il existe également d’autres prises en charge qui se développent progressivement.
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*période d’humeur non dépressive ni euphorique, assez stable
(1) Martinez-Arán et al, 2004: Robinson et al, 2006; Torres et al, 2007
(2) Penadés et al, 2006
