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NbN, la nouvelle nomenclature pour les psychotropes

Publié le 27 septembre 2021

Aux origines de l’application NbN, un constat

La nomenclature pharmacologique actuelle des médicaments psychotropes ne reflète pas nos connaissances contemporaines, ni n’informe correctement le clinicien des prescriptions basées sur les neurosciences.

Par exemple, nous prescrivons des « antidépresseurs » pour les troubles « anxieux » ou des « antipsychotiques de deuxième génération » aux patients déprimés. Cette pratique prête à confusion.

Cinq organisations internationales ECNP, ACNP, AsCNP, CINP & IUPHAR ont décidé il y a cinq ans de créer un groupe de travail, avec une mission : intégrer les avancées actuelles en neurosciences dans la nomenclature, et établir une nouvelle nomenclature pour les psychotropes appelée NbN (Neuroscience based Nomenclature).

La Fondation FondaMental, convaincue de l’apport considérable de ce projet, a participé à la traduction et à la validation française de cette application.

NbN, vision et objectifs

Cette nomenclature proposée vise à refléter la base de connaissances pharmacologique actuelle. Elle a été présentée au congrès de l’ECNP en 2014 et depuis, elle s’enrichit en permanence. Dans sa deuxième édition, 22 nouveaux médicaments ont été ajoutés. NbN comprend désormais 130 médicaments.

L’idée est d’inclure tous les médicaments avec des indications sur le SNC et d’exploiter cette nouvelle nomenclature pour aider les cliniciens lorsqu’ils essaient de comprendre quelle serait la prochaine « étape neuropsychopharmacologique » rationnelle.

Cette nomenclature est basée sur :

  • Le besoin de traiter maintenant.
  • Informations actualisées sur les neurosciences.
  • Le jugement des membres du groupe de travail

Sept classes pharmacologiques ont été définies :

  • les médicaments de la dépression (plutôt qu’antidépresseurs) ;
  • les médicaments de la psychose (plutôt qu’antipsychotiques ou neuroleptiques ou encore tranquillisants majeurs) ;
  • les traitements de l’insomnie (plutôt que hypnotiques) ;
  • les traitements de l’anxiété (plutôt qu’anxiolytiques) ;
  • les traitements de prévention de la rechute (plutôt que stabilisateurs de l’humeur) ;
  • les stimulants ;
  • les autres.

Les molécules ont été caractérisées au sein de chaque classe en fonction de leur mode d’action : inhibiteur enzymatique, modulateur enzymatique, bloqueur de canal ionique, libérateur de neurotransmetteur, modulateur allostérique positif, agoniste du récepteur, antagoniste du récepteur, agoniste partiel du récepteur, inhibiteur de la recapture.

Et, sur le plan pharmacologique, 10 cibles ont été définies : acetylcholine, dopamine, GABA, glutamate, histamine, mélatonine, norepinephrine, opioïde, orexine, sérotonine.

A ces deux dimensions essentielles (mode d’action et pharmacologie), quatre chapitres ont été ajoutés : les indications approuvées, l’efficacité et les effets secondaires, quelques notes pratiques et une référence vers la terminologie ancienne.

EN SAVOIR PLUS SUR NBN

Source : https://www.univadis.fr/viewarticle/ecnp-l-application-nbn-incontournable-pour-classer-les-psychotropes-549790

 

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