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Point recherche du 18 mai - Thomas Schwitzer

Publié le 18 mai 2022

«L’étude de la rétine peut nous apporter des informations sur le fonctionnement du cerveau dans les maladies mentales.»

Dr Thomas Schwitzer, M.D., PhD, Maître de conférence des Universités, Praticien Hospitalier. 

Les troubles psychiatriques représentent aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique.  Les mécanismes qui en sont à l’origine sont encore partiellement connus. Nous avons aujourd’hui besoin de techniques qui nous permettent d’augmenter les connaissances sur ces mécanismes. 

Une des anomalies présentes dans les maladies mentales concerne le temps de traitement de l’information. Mieux connaitre les mécanismes sous-jacents à ces anomalies permettrait de mieux comprendre les anomalies présentes dans le cerveau dans les maladies mentales

Nous savons aujourd’hui que la rétine est un morceau de cerveau projeté en avant au niveau de l’œil. Elle est donc facilement accessible. Son fonctionnement ressemble à celui du cerveau. Elle est constituée de neurones dont le fonctionnement peut être évalué par des techniques simples appelées électrorétinogramme. L’étude du fonctionnement rétinien peut donc nous apporter des informations sur le fonctionnement du cerveau dans les maladies mentales. 

Le traitement de l’information dans la rétine est aussi perturbé dans les troubles psychiatriques. Ces données pourraient nous aider à mieux comprendre les altérations du temps de traitement de l’information dans le cerveau. Or, ces mesures rétiniennes peuvent être couplées à des mesures qui évaluent le fonctionnement des neurones cérébraux à l’aide des mêmes stimulations et appelées potentiels évoqués visuels. Ces mesures peuvent évaluer le temps de traitement de l’information dans le cerveau. 

Coupler ces mesures rétine-cerveau pourrait être particulièrement intéressant pour avoir des informations additionnelles et complémentaires sur les anomalies du temps de traitement de l’information dans les troubles psychiatriques.  Ces données pourraient nous aider à mieux comprendre les anomalies du cerveau dans les troubles psychiatriques. 

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