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Schizophrénie : les facteurs qui impactent le rétablissement

Publié le 26 janvier 2017


Le réseau des Centres Experts FondaMental Schizophrénie a conduit une nouvelle étude parmi les patients reçus en consultations afin de déterminer les facteurs impliqués dans un bon rétablissement. Publiée dans Schizophrenia Research, cette étude transversale s’est intéressée aux facteurs associés à une mauvaise qualité de vie chez les sujets souffrant de schizophrénie et établit de premières recommandations.

Le rétablissement, un enjeu du soin

Après différents travaux ayant porté notamment sur la prévalence de l’akathisie, l’amélioration du traitement de l’agressivité et des fonctions cognitives ou encore les profils d’observance thérapeutique (…), le réseau des Centres Experts FondaMental Schizophrénie explore les conditions permettant aux personnes souffrant de schizophrénie d’atteindre le rétablissement, c’est-à-dire de retrouver le contrôle de leur vie et de reconstruire une vie riche et pleine de sens.
 
Cette étude transversale s‘est intéressée tout particulièrement à la qualité de vie des patients, considérée comme un pilier du rétablissement. Différents domaines ont été explorés : vie amicale, sentimentale, bien-être psychologique et physique, résilience.

Dépression, symptômes négatifs et traumatismes infantiles, des facteurs associés au rétablissement

Les résultats démontrent que les sujets qui rapportent la qualité de vie la plus altérée ont plus de manifestations dépressives, plus de symptômes négatifs (perte de motivation, de plaisir, appauvrissement de la pensée) et ont été plus exposés à des traumatismes psychologiques dans l’enfance (en particulier des abus et des négligences émotionnels, physiques et/ou sexuels).

La présente étude suggère que l’amélioration de la qualité de vie des personnes souffrant de schizophrénie passe par un meilleur dépistage, un meilleur traitement de la dépression et des symptômes négatifs, mais aussi par la possibilité, pour les sujets ayant présenté des traumatismes dans l’enfance, de bénéficier de prises en charges spécifiques.

Perspective : poursuivre les investigations grâce à une étude longitudinale avec PSY-COHorte

Afin d’affiner ces premiers résultats, une observation de l’évolution au cours du temps de ces différents facteurs et de leur impact sur le rétablissement des patients constitue la prochaine étape de travail. Cette évaluation longitudinale sera possible grâce au programme PSY-COHorte,  piloté par la Fondation FondaMental et soutenu par les programmes Investissements d’avenir. S’appuyant  sur le réseau des Centres Experts FondaMental, son objectif principal est le recueil et le suivi de données cliniques, biologiques, économiques, environnementales et sociodémographiques, afin de caractériser les différents stades d’évolution de la pathologie et d’identifier des marqueurs biologiques associés à chaque stade.

Ce programme se décline pour la schizophrénie et les troubles bipolaires. PSY-COHorte-SZ sera constituée de 400 personnes atteintes de schizophrénie (dont le début de la maladie remonte à moins de 10 ans) suivies pendant 4 années.

>> Réécouter l’émission «Priorité Santé» de RFI sur le sujet <<
 

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