Lexique

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Pair-aidant

Pair-aidance : partage d’expérience, du vécu de la maladie et du parcours de rétablissement. En psychiatrie, il prend plusieurs formes comme rencontre dans des Groupes d’Entraide Mutuelle, la participation à des groupes de paroles au sein d’association d’usagers, ou l’intégration de pairs aidants bénévoles ou professionnels au sein des hôpitaux.

Physiopathologie

Discipline biologique qui étudie l’ensemble des troubles fonctionnels d’un organisme ou d’un système organique et de ses réactions au cours d’une maladie. Elle étudie les mécanismes physiques, cellulaires ou biochimiques qui conduisent à l’apparition d’une maladie et les conséquences de celle-ci.

Protéine

Les protéines sont, avec les glucides et les lipides, l’une des trois grandes familles de macronutriments.
Essentielles à l’organisme, ces molécules sont codées par des gènes et peuvent avoir plusieurs fonctions. Elles jouent un rôle structural (contribuant à l’architecture des muscles, des cheveux ou encore de la peau). Elles sont également impliquées dans de très nombreux processus tels que la réponse immunitaire (anticorps), le transport de l’oxygène dans l’organisme (hémoglobine), ou encore la digestion (enzymes digestives).

Protéine C-réactive

La protéine C réactive (CRP en abrégé) est une protéine de phase aiguë synthétisée principalement par le foie mais aussi par le tissu adipeux en réponse à une inflammation. De fait, elle joue un rôle important dans les réactions inflammatoires, et sert de marqueur biologique à celles-ci.
 

Psychoéducation

La psychoéducation est une pratique née au Québec au milieu des années 1950, et officialisée en tant que profession et discipline distincte de la psychologie par sa reconnaissance universitaire en 1971. S’inscrivant dans la philosophie de l’éducation thérapeutique, la psychoéducation a pour ambition d’améliorer la connaissance d’un individu sur sa maladie, de l’aider à détecter les signes et symptômes annonciateurs de rechute et à jouer un rôle actif dans la réduction des risques à travers une meilleure gestion au quotidien des facteurs de stress, l’adoption d’un mode de vie plus équilibré et une meilleure adhérence au traitement médicamenteux.

La psychoéducation des troubles bipolaires ou de la schizophrénie fait partie des recommandations internationales de prise en charge mais reste encore marginale à l’heure actuelle en France, bien que cette thérapie innovante soit efficace et relativement peu coûteuse.
Plusieurs études scientifiques randomisées et contrôlées ont démontré son efficacité : diminution du taux de rechutes dépressives et maniaques, diminution de la durée des hospitalisations et meilleure adhérence au traitement médicamenteux…
La psychoéducation se conçoit comme une stratégie complémentaire et indissociable de la pharmacothérapie, dont les limites dans le traitement des troubles bipolaires sont aujourd’hui bien connues. Elle est également complémentaire des autres approches psychothérapeutiques existantes.

Les principaux objectifs de la psychoéducation sont les suivants :

  • optimiser le traitement médicamenteux, en améliorant son observance, en prévenant les abus de substances et en informant sur les effets indésirables possibles ;
  • prévenir les rechutes : faciliter l’identification des symptômes annonciateurs, permettre de contrôler les situations de stress et aider à respecter les règles d’hygiène de vie ;
  • améliorer la qualité de vie du sujet dans toutes ses dimensions (personnelles, familiales, professionnelles, relationnelles) ;
  • favoriser l’acceptation du trouble et lutter contre la stigmatisation par l’information du patient et de son entourage. L’ignorance entretient l’intolérance, la peur, le rejet, la discrimination, la honte, la culpabilité …

La psychoéducation recouvre trois domaines d’action (pédagogique, psychologique, comportemental) :

  • la dimension pédagogique : partager avec pédagogie, de façon claire, structurée et objective les connaissances sur la maladie et en discuter. Une expression floue, des concepts imprécis ne peuvent qu’augmenter le potentiel considérable de confusion et d’obstacles pour les patients. Seront notamment traités la nature de la maladie et la symptomatologie (aider le patient à identifier ses symptômes), les traitements, la prévention de la rechute.
  • la dimension psychologique : soutenir le patient, l’amener à accepter  son traitement, lui donner l’espoir d’une amélioration, associer les proches…
  • la dimension comportementale : mettre l’accent sur la régularité des rythmes sociaux (rythme veille-sommeil, horaires de travail de repas…).

Pour les maladies mentales, comme les troubles bipolaires, l’accent est mis, lors des séances, sur la nécessité d’avoir une bonne hygiène de vie, de maîtriser les rythmes sociaux et de minimiser au maximum les cassures de rythme et les excès. Tout cela dans le but d’améliorer l’efficience du traitement classique et d’offrir au patient l’occasion de mieux vivre avec sa maladie. La psychoéducation offre une réponse aux défis thérapeutiques posés par les maladies mentales, liés par exemple à une mauvaise observance des traitements médicamenteux ou à l’adoption de conduites à risque.

Psychose

La psychose désigne une perte de contact avec la réalité. Elle qualifie les formes sévères d’un trouble psychiatrique durant lesquelles peuvent survenir délires, hallucinations, violences irrépressibles ou encore une perception distordue de la réalité. Les troubles psychotiques concernent plusieurs troubles psychiatriques tels que les schizophrénies et les troubles bipolaires. Les progrès des connaissances ont permis une meilleure compréhension des mécanismes en jeu ainsi qu’une amélioration des stratégies thérapeutiques proposées aux patients. Ces efforts doivent toutefois être poursuivis.

Psychotropes (médicaments)

Les psychotropes sont des substances qui agissent sur l’activité cérébrale et ont un effet sur les comportements et le psychisme.

On distingue plusieurs catégories de psychotropes:

  • les psychosédatifs qui ralentissent l’activité normale ou pathologique (anxiolotiques, neuroleptiques…);
  • les psychostimulants qui stimulent l’activité (comme les antidépresseurs);
  • les psychodysleptiques qui perturbent l’activité psychique (exemple des hallucinogènes comme le cannabis, l’héroïne, la cocaïne…);
  • les psycho-isoleptiques ou thymorégulateurs (sels de lithium…) qui régulent les variations de l’humeur.

Source: Manuel de psychiatrie, sous la direction de JD Guelfi et de F. Rouillon, éditions Masson

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