Le Parisien/Aujourd’hui en France | Pollution et canicules font le lit des maladies mentales
Le 9 octobre 2025, Le Parisien/Aujourd’hui en France dévoilait en exclusivité les résultats d’une étude menée par deux chercheurs de la Fondation FondaMental au sein de l’Institut Mondor de recherche biomédicale (IMRB – Inserm). Ces travaux établissent un lien préoccupant entre réchauffement climatique, pollution atmosphérique et aggravation des troubles psychiatriques.
Les travaux de Stéphane Jamain, Baptiste Pignon et leur équipe ont mis en évidence une hausse de près de 10 % des passages aux urgences psychiatriques lors des vagues de chaleur, ainsi qu’une augmentation des cas de dépression, de schizophrénie et des conduites suicidaires. Ces épisodes de canicule, comme les pics de pollution, fragilisent particulièrement les personnes déjà atteintes de troubles mentaux : manque de sommeil, irritabilité, anxiété accrue.
Les chercheurs ont aussi montré que les particules fines issues des transports et de l’industrie peuvent pénétrer le cerveau via la circulation sanguine, altérant les cellules entourant les neurones. En zone urbaine, le risque de développer une maladie psychiatrique serait ainsi multiplié par trois. Face à ces données alarmantes, ils appellent à intégrer la santé mentale dans les politiques climatiques et urbaines, et à renforcer la recherche sur les interactions entre cerveau et environnement.
Citation : « Ceux qui vivent en ville ont un risque trois fois plus élevé de développer une maladie psychiatrique que ceux qui vivent éloignés des grandes agglomérations »
